Organiser une manifestation

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Les activités telles que les brocantes, vide-greniers bourses aux livres se regroupent sous le terme générique de vente au déballage.

Ces activités se définissent de la manière suivante : il s’agit de manifestations organisées dans un lieu public ou ouvert au public dans le but de vendre ou d’échanger des marchandises neuves ou d’occasion.

Pour l’administration, est qualifiée de vente au déballage toute vente qui intervient :

  • sur la voie publique ou sur le domaine public, y compris dans un local appartenant à une collectivité territoriale,
  • dans tous les locaux associatifs, car une association ne peut pas être inscrite au registre de commerce,
  • dans un espace qui ne fait pas partie de la surface destinée à la vente d’un établissement commercial ( un parking de supermarché par exemple )

Attention à ne pas confondre : une association qui vend des objets uniquement à ses adhérents n’est pas considérée comme effectuant une vente au déballage

Réglementation

L’autorisation préalable

Pour organiser une vente au déballage, l’association organisatrice doit déposer une demande d’autorisation préalable auprès :

  • du Maire de la commune, si l’ensemble de la surface de vente est inférieur à 300 m2 ;
  • du Préfet, si l’ensemble de la surface de vente excède 300 m2

La demande doit être faite au maximum 5 mois avant et au minimum 3 mois avant la manifestation.

Attention, on ne peut pas utiliser n’importe quel terrain. Au préalable, il faut vérifier que l’emplacement ou le local choisi n’a pas été affecté à une vente au déballage pendant une période ( suivie ou fractionnée ) supérieure à 2 mois au cours de l’année civile. Cela veut dire que l’emplacement ne doit pas servir à la vente au déballage plus de 2 mois par an (de manière continue ou non)

A savoir

Si cet emplacement se situe sur le domaine public, il faut demander une autorisation temporaire d’occupation du domaine public auprès de l’administration compétente (la mairie pour tout ce qui concerne le domaine public, le propriétaire pour tous les domaines privés).

La décision d’autorisation

Avant d’autoriser une vente au déballage, l’autorité compétente informe la Chambre de commerce et/ou la Chambre de métiers concernée de l’intention du demandeur. Cette information est destinée à permettre aux acteurs économiques concernés d’exprimer d’éventuelles observations.

Les Chambres de commerce ou de métiers disposent d’un délai de 15 jours pour faire connaître leur avis . Cette démarche sert à mesurer l’impact de l’opération sur les conditions de la concurrence locale et l’équilibre du commerce et de l’artisanat.

Qui prend la décision ?

C’est le Préfet ou le Maire qui vérifie le bien-fondé de la demande d’autorisation. Il doit ainsi vérifier que le lieu visé par la manifestation n’a pas été occupé plus de 2 mois au cours de l’année civile pour des opérations de ce type ainsi que nous l’avons indiqué auparavant. Mais l’autorité compétente est également invitée à tenir compte des nécessités d’ordre public, des questions de sécurité ou de circulation. Un arrêté préfectoral ou municipal autorise la manifestation.

Compte tenu de l’examen de la demande au regard des critères, notamment d’ordre public, les autorités peuvent réduire la durée autorisée de la vente envisagée. Toute décision refusant une autorisation ou n’accordant qu’une autorisation limitée, par exemple pour une durée inférieure à celle prévue, doit être notifiée.

Le registre

Toute personne organisant ce genre de manifestation a l’obligation de tenir un registre permettant l’identification de tous les « vendeurs ».

Ce registre doit recenser l’ensemble des personnes physiques ou morales participant à la vente au déballage et comporter un certain nombre de mentions telles que les noms, coordonnées, nom des représentants etc…

Par ailleurs, ce registre doit être coté et paraphé par les autorités de police ( commissaire de police ou, à défaut, le Maire de la commune du lieu de la vente ). Lors de la manifestation, il doit être à la disposition de la police ou de toute autorité compétente ( douanes, fisc, répression des fraudes, etc …)
A l’issue de la manifestation et au plus tard dans les 8 jours qui suivent, le registre doit être déposé à la Préfecture ou Sous –préfecture du lieu.

Informations complémentaires

Un même vendeur ou organisateur peut effectuer une demande d’autorisation portant sur plusieurs manifestations ( brocante, vide-grenier, etc..) réparties sur plusieurs journées non consécutives.

La participation de particuliers à ces manifestations doit avoir un caractère exceptionnel et ne concerner que des objets mobiliers usagés personnels avec une autorisation du Maire pour l’occupation du domaine public.
L’accès d’une vente au déballage est libre au public et n’est pas exclusivement réservé aux membres de l’association. De même, toute personne, même non domiciliée dans le canton peut participer à cette manifestation.

es associations organisent de plus en plus de manifestations sur la voie publique.

Qu’il s’agisse de kermesses, cortèges, de foires, repas associatif, …. ces manifestations doivent répondre à un certain nombre d’obligations légales.
Seront traitées ici les manifestations généralistes car les manifestations sportives, les vides-greniers, les spectacles, etc…sont soumis à une réglementation spécifique.

Réglementation

L’autorisation du Maire

Avant d’organiser une manifestation, il faut demander une autorisation auprès de la mairie du lieu où se tiendra la manifestation.

Le Maire a l’obligation de prévenir le préfet dans les 24h. La déclaration doit comporter les noms des organisateurs, le descriptif de la manifestation, l’heure prévue et l’endroit où elle se tiendra.

Le Maire ainsi que le Préfet peuvent interdire une manifestation si celle-ci risque de porter un trouble grave à l’ordre public.

Les manifestations sportives, récréatives ou culturelles doivent faire l’objet d’une déclaration au Maire 1 mois au moins avant la date de la manifestation.

La déclaration décrit les mesures envisagées pour assurer la sécurité du public et des participants.

L’autorité de police peut alors imposer un service d’ordre ou un renforcement des dispositions prévues.

La sécurité

La sécurité des participants est un élément fondamental dans l’organisation de la manifestation.

Pour prévenir les accidents, il est nécessaire de mettre à disposition du matériel en bon état et adapté au public qui va l’utiliser.

Il est nécessaire de veiller aux conditions de circulation et d’évacuation proportionnelles au public attendu. Le passage d’une commission de sécurité peut être nécessaire.

Un service de sécurité peut également être nécessaire.

Il faut aussi prévenir les accidents par un service de sécurité ainsi que par l’installation d’un poste de secours pour les premiers soins.
A ce propos, il convient de prévenir les pompiers et la Croix Rouge locale.

Informations complémentaires

Il convient de s’informer auprès des autorités municipales des conditions relatives notamment :

  • à l’affichage
  • à la distribution de tracts
  • aux annonces par haut parleur
  • aux mesures de sécurité ( pompiers )

Les autres manifestations

Il existe un cas particulier : celui des manifestations politiques, syndicales ou revendicatives organisées par une association.

Une déclaration doit être effectuée en Préfecture ou (Sous préfecture) entre 3 et 5 jours avant la date de la manifestation.

Un formulaire de déclaration est à remplir par les organisateurs.
Ces derniers sont tenus d’assurer le bon ordre de la manifestation en collaboration avec les services de police.

En cas de troubles graves ou de risques de troubles graves à l’ordre public, le Préfet peut interdire la manifestation.

Toute personne, physique ou morale peut organiser une manifestation sportive. Toutefois, un certain nombre d’obligations sont à respecter.

NB : la loi pose l’interdiction pour un organisateur privé, d’organiser des manifestations sportives ouvertes aux licenciés des fédérations et aboutissant à la remise de prix d’une valeur globale supérieure à 1500 €.

Aussi, avant de se lancer, il faut déterminer quel type de manifestations sportives on souhaite organiser :

  • une épreuve sportive basée sur une compétition et/ou un classement en fonction du temps, de la vitesse, etc…
  • une manifestation sportive sans caractère de compétition, c’est à dire qui ne prévoit aucun classement en fonction de la vitesse et du temps.

Réglementation

Modalités générales

Quel que soit le type de manifestation, l’organisateur doit impérativement :

  • Souscrire une assurance
  • Se conformer aux règles de la fédération sportive concernée.

En effet, chaque discipline sportive relève d’une réglementation spécifique.

Les épreuves sportives basées sur une compétition et/ou un classement

Elles sont soumises à une autorisation administrative préalable. Ainsi, pour organiser ce type de manifestation sportive, il est nécessaire de déposer une demande afin d’obtenir une autorisation auprès de la Préfecture ou de la Sous-préfecture, selon des délais variant de 3 mois à 6 semaines.

Par ailleurs, il est fortement recommandé de prendre contact avec les fédérations sportives respectives. Ces dernières sont les seules habilitées à délivrer un titre sportif et ont une large expérience dans le domaine des manifestations.

L’organisateur d’une telle manifestation doit obligatoirement demander aux participants une licence sportive ou un certificat médical de moins d’un an mentionnant l’absence de contre-indication à la pratique sportive concernée, en compétition.

Les manifestations sportives sans caractère de compétition (pas de classement de vitesse et de temps)

Pour ce genre de manifestation, il n’est pas nécessaire de demander une autorisation mais il faut déposer une déclaration de manifestation auprès de la Préfecture ou de la sous-préfecture, 1 mois avant la date prévue.

Constitution du dossier

Que la manifestation sportive soit soumise à autorisation ou à déclaration, l’organisateur doit déposer un dossier comportant les indications suivantes :

  • La date de la manifestation
  • La nature de la manifestation ( quel sport ? )
  • L’adresse de l’organisateur
  • Le nombre de participants prévus à la manifestation
  • Le programme de la manifestation ou le règlement de l’épreuve
  • Le parcours précis de la manifestation ou de l’épreuve ( avec indication de la nature des voies empruntées ex : Route départementale n° x, chemin forestier, piste cyclable…)

Pour les manifestations sportives soumises à autorisation, l’organisateur devra, en outre, communiquer :

  • Une attestation d’assurance couvrant son épreuve
  • Le dispositif de sécurité mis en place ( signaleurs, mesures destinées à la protection des participants et/ou du public, couverture médicale…)
  • La liste nominative de ces signaleurs devant être en place le jour de l’épreuve ( ces derniers doivent être majeurs et titulaires du permis de conduire en cours de validité ).

Où adresser votre dossier et dans quel délai ?

Epreuve soumise à autorisation

Epreuve non motorisée

Le délai est de 3 mois avant la date prévue pour le déroulement de l’épreuve. Ce délai est toutefois réduit à 6 semaines lorsque l’épreuve se dispute dans le cadre d’un seul département.

Le dossier doit être déposé auprès de :

  • La Sous-préfecture compétente si l’itinéraire ne franchit pas les limites de l’arrondissement concerné
  • La Préfecture si la manifestation se déroule sur plusieurs arrondissements d’un même département.
  • La Préfecture dont dépend la commune de département de départ de l’épreuve si celle-ci traverse plusieurs départements.

Epreuve motorisée

Le dossier doit être déposé 3 mois avant la date prévue pour le déroulement de l’épreuve, auprès de :

  • soit la Préfecture du département concerné
  • soit la Préfecture dont dépend la commune de départ de l’épreuve, si cette dernière traverse plusieurs départements, ainsi que de chaque Préfecture du département traversé.
Manifestation soumise à déclaration

Le dossier doit être déposé, 1 mois avant la date de la manifestation, auprès de :

  • La Sous-préfecture compétente si l’itinéraire ne franchit pas les limites de l’arrondissement concerné,
  • La Préfecture si la manifestation se déroule sur plusieurs arrondissements d’un même département,
  • Chaque Préfecture concernée si la manifestation traverse plusieurs départements.

Modalités particulières

Les manifestations sportives relèvent d’un certain nombre de réglementations particulières auxquelles il faut veiller.

La sécurité

La sécurité des participants et du public est un élément fondamental.
Il faut mettre en place du matériel en bon état et adapté au public qui va l’utiliser. Il faut également prévoir des conditions de circulation et d’évacuation proportionnelles au nombre de concurrents et au public attendu.

Le passage d’une commission de sécurité peut être nécessaire.

L’organisateur devra prévoir la présence de secours adaptés à l’importance de la manifestation. Il devra également disposer d’une liaison téléphonique ou radio. En ce qui concerne les épreuves et compétitions sportives, il est fortement recommandé de prendre, au préalable, l’attache de la fédération de rattachement ( certains règlements prévoyant des mesures plus ou moins draconiennes ).

Les signaleurs et leur rôle

Les personnes qui prennent le nom de « signaleurs » doivent être majeures et titulaires du permis de conduire en cours de validité. Elles sont identifiables au moyen d’un brassard, marqué « COURSE », et doivent être en possession d’une copie de l’arrêté autorisant la course. Ils sont également équipés d’un piquet mobile à deux faces ( modèle k 10 ), qui comporte une face rouge et une face verte et permet aux usagers de la route de savoir si la route est libre ou non.
La mission des « signaleurs » consiste à prévenir les autres usagers de la route du passage de la course, et la priorité qui s’y rattache. Ils peuvent, si besoin est, stopper momentanément la circulation chaque fois que cela sera nécessaire au moyen des piquets dont ils sont munis.

Toutefois ils ne disposent d’aucun pouvoir de police, et ne peuvent, en aucun cas, et d’une quelconque manière, s’opposer à la circulation ou au passage d’un usager qui ne respecterait pas cette priorité, mais dans pareille circonstance, ils doivent en rendre compte immédiatement et avec le plus de précision possible à l’officier de police judiciaire le plus proche présent sur la cours.

Certaines règles sont spécifiques à la sécurité du public dans les manifestations sportives, l’accès à une enceinte sportive est interdite à toute personne en état d’ivresse.

Les buvettes dans le cadre des manifestations sportives

La loi EVIN du 10 janvier 1991 interdit la vente et la distribution de boissons alcoolisées « dans les stades, les salles d’éducation physique, dans les gymnases et de manière générale, dans tous les établissements d’activités physiques et sportives ».

Depuis le 30 décembre 2000, les associations sportives ne sont plus soumises à la déclaration préalable auprès de la Recette des douanes et des droits indirects, c’est désormais du ressort du Maire

Informations complémentaires

Autorisations/déclarations spécifiques

Si la manifestation regroupe plus de 1500 personnes, il faut également effectuer la déclaration à la Mairie un an avant ( en cas d’urgence ce délai est porté à 1 mois )

Cette déclaration doit décrire les mesures envisagées pour assurer la sécurité du public et des participants ainsi que le service d’ordre mis en place par l’organisateur.

Locaux

Si la manifestation prévoit l’accueil de plus de 500 spectateurs assis dans un établissement sportif couvert ou de plus de 3000 spectateurs assis dans un établissement sportif de plein air, l’organisateur doit veiller à ce que l’établissement ait fait l’objet d’une homologation en qualité d’enceinte sportive. L’organisation d’une telle manifestation dans une enceinte non homologuée est répréhensible.

Sécurité

Prendre contact avec la police pour voir s’il est utile de demander le passage d’une ronde

Réglementation

Vérifier que le règlement de l’épreuve est conforme au règlement intérieur type établi par la fédération sportive du sport pratiqué lors de la manifestation.
Autorisation de la fédération sportive délégataire concerné
L’autorisation de la fédération est obligatoire si la manifestation est ouverte aux licenciés de cette fédération et donne lieu à une remise de prix en argent ou en nature dont la valeur excède 3 000 €.

Les tombolas, les loteries et les lotos sont des jeux dont les gagnants sont désignés par le sort. On distingue ainsi la loterie ou le loto du concours qui fait appel à des connaissances ou d’autres aptitudes. Cet élément est important car, contrairement aux concours, les loteries sont frappées d’une interdiction de principe.

Bien que cette activités soit considérée comme étant un moyen de récolter des fonds, l’organisation des jeux de hasard est encadrée par une législation restrictive.

Qu’est ce qu’on entend par loterie ?

Est considérée comme loterie toute opération présentant les traits suivants :

  • Ouverture au public ( c’est à dire au delà du cercle des adhérents )
  • Espérance d’un gain, en espèces ou en nature
  • Intervention du hasard dans la désignation du ou des gagnants, sous la forme d’un tirage au sort ( hypothèse la plus classique ) ; d’une question subsidiaire portant par exemple, sur le nombre de bulletins-réponses reçus ; ou de tout procédé qui, d’une façon générale, fait prédominer la chance sur l’adresse ou l’intelligence
  • l’existence d’une contrepartie financière, si minime soit-elle et quelle que soit sa nature (participation aux frais, acquisition d’une marchandise même à son prix habituel, fourniture d’un timbre pour la réponse, etc…).

Réglementation

La loi du 21 mai 1836 modifiée précise que « les loteries de toute espèce sont prohibées » et c’est donc au nom de ce texte qu’on parle d’interdiction de principe.

L’organisation d’une loterie répondant aux quatre critères précédents constitue donc un délit, passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 30 500 € et d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 2 ans.

Cependant, la loi prévoit deux exceptions à l’interdiction de principe. Sont autorisées à titre exceptionnel et par dérogation :

Les tombolas et loteries ayant un caractère associatif

Nous venons de le voir : « les loteries d’objets mobiliers exclusivement destinées à des actes de bienfaisance, à l’encouragement des arts ou au financement d’activités sportives à but non lucratif, lorsqu’elles ont été autorisées dans les formes déterminées par décret en Conseil d’Etat » peuvent échapper à l’interdiction de principe évoquée plus haut. Cela veut dire qu’une association peut organiser ( sous certaines conditions ) une loterie si cette dernière sert à favoriser des actes de bienfaisance, les arts ou pour financer des activités sportives.

Comment faut-il faire pour organiser une loterie ?

Il y a un certain nombre de démarches à accomplir et de conditions à remplir :

  • Faire une demande à la Préfecture
  • Vérifier que l’association organisatrice :
    • a statutairement pour activité principale la bienfaisance, l’encouragement des arts ou la pratique d’une activité sportive
    • témoigne d’une relative ancienneté qui constitue une garantie de sérieux et permet d’apprécier l’action menée par le passé.
  • La loterie doit porter exclusivement sur des objets mobiliers (en général de faible valeur). Par objet mobilier, on entend tout objet pouvant être déplacé (à l’inverse d’immobilier qui ne bouge pas)
  • Les frais d’organisation de la loterie ne doivent pas dépasser 15% du capital d’émission
  • Si le capital d’émission dépasse les 9 000 € environs, le bilan du dernier exercice financier est exigible et doit être équilibré ( les fonds recueillis ne doivent en effet pas servir à compenser un déficit ou une mauvaise gestion )


Certaines Préfectures ont établi un formulaire type de demande d’autorisation de loterie où l’organisme demandeur doit faire apparaître l’ensemble de ces critères.

L’autorisation peut être accordée par le Préfet. Il faut donc bien solliciter une autorisation si le capital d’émission, c’est à dire le nombre de billets émis multiplié par le prix du billet, est supérieur à 30 500 €. Le Préfet statue après avis du Trésorier payeur général (arrêté du 19 juin 1987, art 1er)

Les lotos traditionnels

Les lotos traditionnels, également appelés « poules ou gibiers », « rifles » ou « quines » ne peuvent avoir légalement lieu que s’ils répondent à certaines conditions :

  • être organisés dans un cercle restreint
  • répondre à un but social, culturel, scientifique, éducatif, sportif ou d’animation locale
  • ne mettre en jeu que des lots de faible valeur, si ces lots peuvent être de nature autre qu’alimentation, il ne peut s’agir de somme d’argent et ils ne peuvent être remboursés. Leur valeur individuelle est actuellement fixée à environ 300 € maximum (arrêté du 27 janvier 1988, art 1er). A la différence des tombolas et des loteries, si l’organisation d’un loto traditionnel répond à toutes ces conditions, il n’y a pas besoin d’effectuer de demande d’autorisation administrative préalable.

Informations complémentaires

Critères de fréquence : Combien de fois par an ?

L’organisation d’une tombola, d’une loterie ou d’un loto peut constituer une source non négligeable de financement. Encore faut-il ne pas en abuser et respecter la réglementation.

Fiscalité

Si la tombola ou loterie est organisée dans le cadre d’une manifestation exceptionnelle, les recettes peuvent être exonérées de tous impôts et taxes. Dans les autre cas de figure, le régime fiscal de droit commun est applicable.

Une activité peut avoir un caractère régulier même si la fréquence est réduite, par exemple une loterie organisée tous les ans à la même époque est considérée comme régulière, et pas occasionnelle.

Au delà de la sixième manifestation annuelle (et 3 tombolas ou loteries) ou si les conditions d’exonération de la manifestation ne sont pas remplies, la vente de billets de loterie, de tombola ou de loto est normalement soumis à la TVA et à l’impôt sur les sociétés.

Les associations organisant une tombola ou une loterie à l’extérieur du département où elles ont leur siège ( cas des manifestations organisées par une fédération régionale sur plusieurs départements ) ont intérêt à informer ( sans solliciter une nouvelle autorisation ) la Préfecture du lieu de la manifestation, afin d’éviter tout litige de dernière minute.

Lors de leurs manifestations, les associations organisent souvent des buvettes. Que l’on parle de buvette, de débits de boissons temporaires, on parle ici de l’activité de vente de boissons. Cette activité est strictement réglementée.

Réglementation

La vente de boissons alcoolisées est en principe interdite à moins de posséder une licence. Cependant, les Maires peuvent accorder des dérogations temporaires d’ouverture de buvettes pour les associations. Mais attention, ces dérogations sont limitées à 5 par an et ne concernent pas tous les types de boissons. Il existe également des exceptions pour les associations sportives et les cercles privés.

Cas des associations généralistes

Une association qui souhaite mettre en place une buvette à l’occasion d’une manifestation doit obtenir une autorisation du Maire de la commune
Pour rappel, ces autorisations sont limitées à 5 par an et ne concernent pas tous les types de boissons. Une association pourra vendre ou servir uniquement des boissons des deux premiers groupes.

Nature des boissons vendues Catégorie ou licence
Groupe 1 : Boissons sans alcool, eaux minérales ou gazéifiées, jus de fruits ou de légumes non fermentés ou ne comportant pas à la suite d’un début de fermentation des traces d’alcool supérieur à 1.2°, limonades, sirops, infusions, lait, café, thé, chocolat, etc… Licence 1ère catégorie ( licence I )
dite « licence des boissons sans alcool », relative au groupe 1
Groupe 2 : Boissons fermentées non distillées à savoir : vins, bières, cidres, poirés, hydromels, vins doux naturels soumis au régime fiscal des vins, crème de cassis et les jus de fruits ou de légumes fermentés. Licence 2 ème catégorie ( licence II )
dite « licence de boissons comportant de 1.2 à 3% d’alcool fermenté »
relative aux groupes 1 et 2
Groupe 3 : Autres vins doux naturels, vins de liqueur, apéritifs à base de vin, ainsi que les liqueurs de fraises, de framboises, de cassis ou de cerises, ne tirant pas plus de 18% d’alcool pur. Licence 3 ème catégorie ( licence III )
dite « licence restreinte »
relative aux groupes 1, 2, 3.
Groupe 4 : Rhums, tafias, alcools de vins, cidres, poirés et fruits ne comportant aucune addition d’essence ainsi que les liqueurs édulcorées au moyen de sucre, de glucose ou de miel à raison de 400g minimum par litre pour les liqueurs anisées et de 200g minimum par litre pour les autres liqueurs et ne contenant pas plus d’1/2 gramme d’essence par litre. Licence 4 ème catégorie ( licence IV )
dite « licence de plein exercice ou grande licence »
relative aux 5 groupes
Groupe 5 : Toutes les autres boissons alcoolisées

La demande d’ouverture de débit de boisson temporaire doit être adressée à la Mairie sous la forme d’un courrier au moins 21 jours avant la date envisagée.

Attention, on ne peut organiser une buvette n’importe où ! L’autorisation peut être refusée si la buvette se situe dans des zones dites de protection (autour des hôpitaux, hospices, stades, piscines, édifices et lieux de culte, établissements scolaires….) Toute absence d’autorisation municipale est punie d’une amende de 3750 € et d’une fermeture immédiate de la buvette;
De plus, l’association détentrice de son autorisation d’ouverture de buvette est assimilée à un débitant de boissons. Aussi, sa responsabilité peut-elle être engagée si elle sert à boire jusqu’à l’ivresse ou à des personnes ivres. 

Cas des associations sportives

La loi interdit la distribution et la vente de boissons alcoolisées durant les manifestations sportives dans les stades, les salles d’éducation physique, dans les gymnases et de manière générale dans tous les établissements d’activités physiques et sportives.

Cependant, le Maire peut également accorder des dérogations temporaires d’une durée de 48h en faveur de groupements sportifs agréés par la Direction régionale de la jeunesse et des sports ( DRDJS ). Cette fois-ci, le nombre de dérogations peut aller jusqu’à 10 par an et concerne les boissons de 2ème et de 3ème groupe.


C’est également le Maire qui donne l’autorisation d’organiser un débit de boissons temporaire dans les installations sportives. La demande de dérogation n’est recevable que si la fédération sportive ou le groupement pouvant y prétendre les adressent au plus tard 3 mois avant la date de la manifestation prévue.

Cas des cercles privés

Les cercles privés ne sont pas soumis à la réglementation administrative des débits de boissons à condition qu’ils répondent à trois critères :

  • La buvette ne doit pas avoir un caractère commercial ( elle ne doit pas générer de profit )
  • Ils ne peuvent servir que des boissons des 2 premiers groupes
  • Les adhérents du cercle sont les seuls admis à consommer.

Informations complémentaires

Fiscalité

La déclaration préalable à la Recette des douanes est supprimée pour les buvettes ne délivrant que des boissons des deux premiers groupes.

Cette déclaration est maintenue pour les associations sportives servant des boissons du 3ème groupe.

Sécurité et troubles de voisinage

Attention aux troubles dus au bruit !

Evitez la vente des boissons alcoolisées si le public visé est jeune !
Optez systématiquement pour des bouteilles en plastique ( la vente des bouteilles en verre est interdite sur la voie publique ) !

Hygiène

Respectez les règles d’hygiène et ramassez les bouteilles vides et tenez le lieu de vente en état Pensez aux systèmes de réfrigération des boissons !

Choisissez des barmen expérimentés, capables de refuser une boisson à une personne trop jeune ou en état d’ébriété avancée !

Transport

Le transport des boissons alcoolisées est réglementé : au delà de 8 litres titrant plus de 18° d’alcool, vous devez acquitter des droits spécifiques : adressez-vous à un négociant en vins et spiritueux.

Les associations peuvent organiser des manifestations très variées faisant intervenir la musique comme les bals , les soirées dansantes, les concerts. Un certain nombre de règles sont à respecter afin que la « fête » se réalise dans les meilleures conditions.

Réglementation

Les démarches administratives préalables

L’association organisatrice de la manifestation doit demander par écrit, au minimum 1 mois avant la date prévue, une autorisation préalable auprès du Maire de la commune où la manifestation doit avoir lieu et le cas échéant, l’autorisation d’ouvrir une buvette. Dans certaines communes, il existe des formulaires pré-établis

Il est à rappeler qu’en vertu de ses pouvoirs de police, le Maire est habilité à refuser l’autorisation d’une manifestation pour des raisons de sécurité ou d’ordre public. Son accord est notifié par arrêté municipal

La sécurité

L’association organisatrice doit apporter une attention particulière à la sécurité des personnes. Il est fortement recommandé de déclarer la manifestation à la gendarmerie ou à la police et de leur demander d’effectuer un passage au cours de la soirée. Il est possible également à l’association d’organiser son propre service de sécurité ou de faire appel à des entreprises privées spécialisées dans ce domaine.

Les autre démarches

L’association doit prendre contact avec la SACEM pour l’utilisation d’oeuvres musicales. Si l’association fait appel à des professionnels ( musiciens, techniciens ), elle devra prendre contact avec le guichet unique.

Informations complémentaires

Les troubles de l’ordre public

Une association ayant reçu autorisation d’organiser une soirée, n’a pas pour autant reçu autorisation de troubler l’ordre public. Il faut savoir que toute manifestation risque d’entraîner des troubles à l’ordre public et l’association organisatrice doit respecter les règles de bonne conduite.
De même, en cas d’incident ( désordre, bagarre ), l’association organisatrice ne dispose d’aucun pouvoir de police. Elle doit impérativement et immédiatement prévenir le Maire, habilité à prendre toutes les mesures appropriées pour mettre fin à une situation, susceptible de s’avérer dangereuse pour l’ordre public. Il y a lieu également de prévenir la police ou la gendarmerie.

L’assurance

Vérifier auprès de son assureur si son contrat en cours couvre bien les risques liés à la manifestation ( responsabilité civile, détérioration, intoxication alimentaire..)

Réglementation

L’association doit prendre connaissance des différents arrêtés préfectoraux et municipaux réglementant le déroulement des soirées. ( textes régissant les annonces par hauts parleurs, textes régissant la publicité et les affichages, dispositions en matière de salubrité et d’hygiène, arrêté portant réglementation des débits de boissons ). Il y a également une heure maximale à respecter. Si la soirée a lieu dans une salle communale, un règlement d’utilisation des locaux est parfois édité par la mairie et remis aux organisateurs. Il convient de le lire et de le respecter.

Écrire, composer, éditer, créer sur tout support est un travail : le droit d’auteur est la rémunération de ce travail.

Le droit d’auteur est un droit incorporel qui trouve naissance dans la création d’œuvres de l’esprit. Il est régi par le code de la propriété intellectuelle. Ce droit confère à son titulaire une propriété privative lui permettant de déterminer les conditions d’exploitation de son œuvre. Il suffit qu’une œuvre soit originale pour mériter une protection.

Le droit d’auteur est opposable à tous. Il comporte deux prérogatives :

  • l’une de nature patrimoniale : il est permis à l’auteur d’autoriser ou non l’exploitation de son œuvre et de percevoir en contrepartie une rémunération
  • l’autre de nature morale dont la finalité est de protéger la personnalité de l’auteur exprimée au travers de son œuvre.

L’acquisition de la protection du droit d’auteur ne nécessite pas de formalité particulière. Toutefois, l’existence d’un dépôt ou d’un enregistrement peut, en cas de contentieux, être de nature à faciliter la preuve de la paternité et de la date de la création de l’œuvre.

Une œuvre est protégée pendant la vie de l’auteur et encore 70 ans après sa mort. A l’expiration de ce délai, l’œuvre tombe dans le domaine public et son utilisation est libre. En cas de violation des droits d’auteur, l’auteur de l’infraction peut être poursuivi pénalement.

Réglementation

Pour administrer et assurer collectivement la défense des droits d’auteurs, des sociétés de perception et de réparation ont été créées. Deux d’entre elles interviennent plus particulièrement dans le domaine du spectacle vivant.

La SACEM : Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique

La SACD : Société des auteurs et compositeurs dramatiques

Ces deux sociétés agissent au nom de leurs membres ( les auteurs, compositeurs…) afin de faire valoir leurs droits partout où leurs créations sont utilisées ( spectacles, concerts, radio, télévision, cinéma….).

L’organisateur de spectacles ( association de bénévoles, commune, comité des fêtes..) devra faire connaître son projet et demander une autorisation préalable pour les oeuvres interprétées (théâtre, poésie, musique…). Les droits d’auteurs devront enfin être versés à la SACEM ;

  • Dossier de demande d’organisation de manifestation

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  • Demande de prêt de matériel pour les particuliers

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