Arts, Association, Culture, Patrimoine : Une impasse porte désormais son nom : Barthélémy Salvat, « le peintre des Fosséens »

Grâce à de longues recherches et toute la pugnacité des Amis du vieux Fos, l’impasse reliant l’avenue Jean Jaurès et la Villa des pins se nomme désormais impasse Barthélémy Salvat – Clémence Joubin et une plaque a été apposée sur la maisonnette où vécut le peintre.

Publié le

Moins coté que le Maître marseillais Joseph Garibaldi (1863-1941), qui disposa après la Seconde Guerre mondiale d’un logement à Fos-sur-Mer, où il se rendait régulièrement pour peindre et auquel Les Amis du vieux Fos ont consacré récemment une exposition, Barthélémy Salvat (1875-1957) était « le peintre des Fosséens », comme le qualifie Michel Leroy, le président de l’association. « Les demeures des vieilles familles locales sont agrémentées au moins par une de ses toiles, explique-t-il. Il peignait essentiellement les paysages locaux ou la vie et la nature, avec ses scènes de pêche ou de chasse. En ce qui me concerne, j’ai connu Monsieur Salvat quand j’étais enfant ; c’était hier, je me souviens, ma mère l’hiver m’emmitouflait et m’envoyait porter une cruche de soupe à notre bonhomme, tout heureux de l’aubaine. »

Plus de deux ans de recherches

Barthélémy Salvat vivait dans une maisonnette située dans l’impasse reliant l’avenue Jean Jaurès et la Villa des pins, aujourd’hui siège de l’association pour seniors L’Entraide solidarité 13 et propriété de la Ville. Cette voie ne portait pas de nom : sur proposition des Amis du vieux Fos, elle se nomme désormais impasse Barthélémy Salvat – Clémence Joubin. Cette dernière, muse et maîtresse du peintre – ils auront même ensemble une fille – était une riche héritière parisienne, propriétaire de la Villa des Pins « et de toutes les terres aux alentours, où elle venait en vacances les étés, puis y vécut jusqu’à sa mort », précise l’opuscule consacré à Barthélémy Salvat, fruit de plus de deux ans de recherches, qu’a publié l’association (disponible en son local du Centre Eugène Hertsoën). Y figurent notamment des informations sur la carrière militaire du peintre, sur son amitié avec Joseph Garibaldi, attestée par « une correspondance établie entre eux pendant de nombreuses années » que Michel Leroy et ses amis ont pu consulter, et les circonstances dans lesquelles ils ont retrouvé les actuels propriétaires de la maisonnette où il vécut, par l’intermédiaire de « la bru du fils adoptif de la fille de Barthélémy Salvat et Clémence Joubin ». Ces derniers ont donné leur accord pour que soit apposée sur sa façade une plaque en l’honneur du « peintre des Fosséens ». L’hommage est ainsi complet.