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Le 15 décembre dernier, la préfecture des Bouches-du-Rhône annonçait la levée des mesures de restrictions provisoires des usages de l’eau en expliquant dans un communiqué : « Après un été 2022 exceptionnellement chaud et sec faisant suite à un hiver 2021-2022 avec un déficit de précipitation, l’arrivée des précipitations (…) a conduit à une amélioration progressive de l’humidité des sols et des niveaux de certaines ressources. Les mesures de restriction provisoires de l’eau, dans le cadre de la gestion de la sécheresse sur l’année 2022, ne seront donc pas prolongées après le 15 décembre. Les niveaux des ressources en eau, en particulier la nappe de Crau, restent cependant encore bas (…). Les services de l’État restent mobilisés pour suivre attentivement l’évolution des ressources en eau (…) Le préfet des Bouches-du-Rhône appelle l’ensemble des usagers de l’eau (particuliers, collectivités, industriels, commerçants, artisans, exploitants agricoles…) à rester économe et sobre dans leur consommation d’eau ».
Le 2 février, les maires des communes de la Métropole Aix-Marseille-Provence, dont René Raimondi, maire de Fos-sur-Mer, se sont retrouvés à Marseille afin de faire un point sur la situation et évoquer les leviers d’actions. Il faut dire que l’année 2022 a été marquée par une sécheresse exceptionnelle avec des précipitations, entre janvier et août, ainsi qu’un enneigement les plus faibles depuis 1960, un taux d’humidité des sols également très bas et, côté climat, un été extrêmement chaud, qui deviendra la norme d’ici 30 ans selon Météo France. En conséquence, la production hydroélectrique a été réduite ainsi que les prélèvements liés à l’agriculture. Certaines villes du territoire ont aussi connu des tensions sur leur alimentation en eau potable. Les campagnes de communication pour informer sur les arrêtés préfectoraux portant sur les restrictions de consommation et sensibiliser les abonnés aux bonnes pratiques ont tout de même porté leurs fruits. On a ainsi pu compter jusqu’à 20% de baisse de consommation dans certaines communes du territoire.
La conférence métropolitaine des maires a été l’occasion d’envisager l’avenir, en évoquant des actions à mettre en place pour sécuriser l’approvisionnement en eau, avec notamment un entretien renforcé des réseaux, la baisse des prélèvements agricoles. On peut citer aussi la poursuite des efforts en terme de communication auprès du grand public et des professionnels comme les industriels, les collectivités ou encore les agriculteurs. Il s’agira aussi d’anticiper sur le process des usines pour les adapter aux nouvelles conditions et maintenir la qualité de l’eau potable. On peut également évoquer les possibilités de réserves de substitution, la prise en compte des enjeux de pollution et de qualité de l’eau ou encore réaliser des études supplémentaires sur les nappes phréatiques. Un schéma directeur métropolitain de l’eau potable, dont le résultat final est attendu pour 2024, permettra de déterminer les actions pour l’avenir nécessitant notamment des arbitrages sur le prix de l’eau.