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Une nouvelle page de l’histoire industrielle mondiale est actuellement en train de s’écrire et permettra à notre territoire, notamment la Zone industrialo-portuaire de Fos, de répondre aux défis environnementaux du XXIe siècle, ainsi qu’à la nécessité de réindustrialiser notre pays.
Dans ce contexte, le laboratoire territorial industrie Fos-Berre réunit les services de l’État, les collectivités territoriales, les acteurs industriels, sociaux et économiques, les associations et les populations dans une réflexion commune afin de construire une vision stratégique des choix industriels à l’horizon 2040. Régis Passerieux, sous-préfet d’Istres, revient sur les ambitions fortes de cette démarche innovante.
« Nous sommes aujourd’hui à un tournant industriel. Notre territoire est en pleine mutation et nous entamons un nouveau cycle basé sur la décarbonation et le développement d’une industrie plus soucieuse de l’environnement. Face à ces défis, nous ne pouvons plus faire comme dans les années 70 avec des aménagements décidés exclusivement par l’État sans réelle concertation avec les acteurs locaux et les populations. Il s’agit donc de mettre en place un nouveau modèle de concertation pour inclure le plus grand nombre et permettre aux citoyens de s’approprier les projets et ainsi se sentir pleinement propriétaires de leur patrimoine industriel. Cela passe par la co-construction avec les habitants et tous les acteurs, dans l’échange »
« En réunissant l’ensemble des acteurs de l’arrondissement d’Istres, l’objectif est d’avoir une vision globale de notre territoire en évoquant tous les thèmes, comme par exemple les implantations industrielles, les conséquences sur l’environnement, la gestion du foncier, les infrastructures, ou encore les questions de la mobilité, de l’emploi ou de la formation professionnelle. Aux côtés d’un comité d’élus locaux, une assemblée collégiale, composée de 30 citoyens et 50 personnalités issus de la société civile et du monde économique, va analyser les enjeux, établir des scénarios et réfléchir au meilleur développement des projets industriels. Un comité scientifique et d’experts apportera aussi son expérience sur ces objectifs industriels. Le laboratoire territorial n’a pas vocation à prendre directement des décisions. Ce travail de co-construction permettra surtout de mettre à disposition des données essentielles pour la prise de décision sur des implantations industrielles ou encore sur l’aménagement d’infrastructures nouvelles. Cette vision claire et stratégique renforcera l’attractivité de notre territoire. »
« C’est un travail à long terme qui s’annonce. Cette collégialité, entre les citoyens et les acteurs territoriaux, va créer un mouvement d’idées et une dynamique, qui devront être aussi partagés avec leurs réseaux respectifs. Ce travail d’ouverture est indispensable. Aux côtés de réunions régulières, de visites d’usines, il y aura aussi des grands moments ouverts à un large public comme des conférences ou des présentations de grands projets, sans oublier un volet communication, important afin de sensibiliser et informer le plus grand nombre. Par son ampleur, il s’agit vraiment d’une démarche inédite en France et sûrement en Europe. »