Culture, Fos feelgood, Patrimoine : Retour dans l’histoire de la Cartonnerie

Pour répondre à la demande de l’industrie alimentaire (conditionnement des denrées en paquets de carton), la Société des pâtes et celluloses ouvre à Fos en 1895 une cartonnerie qui se propose de traiter surtout l’alfa d’Algérie. Ce fut un échec, en particulier à cause d’un outil de travail non performant et de la mauvaise qualité de l’eau. Elle est rachetée en 1901 par la Société des cartonneries réunies Voisin et Pascal, dont le siège était à Lyon et la maison-mère aux Éparres dans l’Isère.

La production

La Cartonnerie de Fos va progressivement orienter sa production vers le carton “brochure” et “triplex” (ce dernier constitue l’originalité de la fabrication fosséenne). Il se compose de trois couches : “recto” qui reçoit l’impression, “intérieur” et “verso” en contact avec le produit. Il est utilisé pour la confection des boîtes (alimentation, savon, fromages, vêtements, chaussures.) Les cartons sont fabriqués à partir de vieux papiers, de produits annexes et de pâtes de cellulose dont les besoins sont couverts par la production nationale (25%) et étrangère (Scandinavie, URSS, Amérique du Nord, Europe centrale). La fabrication demande de grandes quantités d’eau de bonne qualité provenant pour l’essentiel de la Fontaine de Guigue et en qualité moindre du Canal d’Arles à Bouc. Le processus de fabrication comporte plusieurs étapes: tout d’abord, préparation de la “pâte” à partir de vieux papiers et “des neuves” (cellulose). Elle arrive en tête de machine. L’eau qu’elle contient va être progressivement éliminée. La feuille est alors formée, égouttée, pressée et séchée

Fermeture en 1984

Dans les les années 70, la production était de 60 tonnes par jour et le personnel s’élevait en moyenne à 125 personnes, avec un nombre important de femmes. A la suite de difficultés d’origines diverses, les effectifs vont décroître lentement. La Cartonnerie ferma définitivement au mois de juin 1984.

Aujourd’hui, dans le cadre du projet “Les Portes de la mer”, la Ville souhaite concilier sur place, espaces publics et nouveaux logements.

source : livre Fos-sur-Mer, racines et réalités publié par Les Amis du vieux Fos ainsi que Fos ma ville, un recueil fruit d’un travail collectif mené par une équipe de Fosséen. Photos fournies par l’association Les Amis du vieux Fos