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De mars à juillet, nous étions très nombreux à lancer, après les pluie abondante de l’hier et du printemps, et conscients de la sécheresse durable qui s’était installée dans notre région : « On en avait quand même bien besoin. » Il est vrai que les pluies du premier trimestre de 2024 ont été bénéfiques pour la végétation et les nappes phréatiques. Pour autant, la sècheresse se réinstalle progressivement, en atteste la situation de la végétation autour de nous.
Paul Marquis, météorologue indépendant pour E-Météo service, confirme : « Nous n’avions pas eu de telles précipitations depuis 6 ans, avec, ces dernières années, des déficits en pluie exceptionnels, -35% de précipitation en 2022 et -45% en 2023, année la plus sèche dans notre région depuis 2007. Cette situation devenait très critique pour la flore et les réserves en eau potable. Depuis le début 2024, les pluies sont plus abondantes. Lorsque l’on se projette sur une année, en 2022, il avait fallu attendre le milieu de l’été pour atteindre des cumuls de pluie que nous avons d’ores et déjà dépassés au mois de mars 2024. »
Entre les pluies plus abondantes sur le littoral et les fortes chutes de neige dans les Alpes, la sécheresse semblait en effet un peu s’éloigner. Paul Marquis nuance : « Il faut bien se rendre compte que nous avions une situation vraiment critique, avec trois ans de retard de pluie. Avec les précipitations de ces derniers mois, cela va mieux. On peut dire que l’on a fait la moitié du chemin, mais pour résorber totalement la sécheresse, il faudrait qu’il pleuve encore. »
Ces précipitations marquaient elles un retour à une certaine normalité climatique ? Sans hésiter, Paul Marquis répond : « J’aimerais tant que l’on parle de retour à la normale, mais malheureusement notre climat a d’ores et déjà changé, avec des périodes de chaleur plus longues qui vont commencer dès le mois de mai et une sécheresse accrue. À plus grande échelle, on peut voir que des départements, comme l’Aude ou les Pyrénées-Orientales, connaissent et vont connaître un manque d’eau catastrophique et c’est la même chose pour la Catalogne espagnole. Notre climat change.
On peut voir des évolutions depuis les années 90 et 2000 et cela va continuer, avec, à l’avenir un climat semi-aride, qui ressemblera à ce que l’on vit aujourd’hui dans le Sud-Sahel. » Paul Marquis poursuit : « Les effets du réchauffement climatique sont déjà là et il y a urgence à agir afin de changer nos comportements, nos industries et nos modes de vie. La ligne rouge a été franchie depuis longtemps. »
En été, les risques de feux de forêt augmentent considérablement dans notre régions. La prévention est la première étape pour éviter les catastrophes. Chacun peut contribuer à réduire ces risques par des gestes simples :