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“Je me souviens de mon premier jour à Marie-Mauron, dans les années 90, avec ce long couloir qui m’a un peu impressionnée. Je me rappelle aussi que l’on voulait tous être dans la grande cour pour profiter des petits vélos ! » Comme beaucoup d’anciens élèves, Adeline évoque avec nostalgie son passage par cette maternelle. Ouverte en 1968 puis agrandie en 1973, l’ancienne école Marie-Mauron a fermé ses portes, en septembre dernier, au profit d’un tout nouvel établissement moderne, lumineux et plus grand, situé juste en face. D’ici fin 2024, le site accueillera le second foyer des seniors Les Amandiers et les travaux de démolition de l’ancienne école, débutés en mars, ne laissent personne indifférent. Valérie, qui approche aujourd’hui de la trentaine, fait appel à sa mémoire : « Je me rappelle que l’on traversait la route pour aller à la cantine à Giono et mon grand frère en profitait pour venir me faire un gros bisou ».
Voisin de l’établissement, Michel Leroy, également président de l’association Les Amis du vieux Fos, évoque aussi avec nostalgie l’ancienne école Marie-Mauron : « Elle fait partie de notre histoire familiale. Les terrains appartenaient à ma famille et une fois construite, j’ai eu à de nombreuses reprises le plaisir d’être déguisé en Père Noël pour le plaisir des tout-petits. Mon fils Jean-Michel a ensuite pris le relais, un peu comme une tradition familiale. »
Emblématique directrice de l’école maternelle et maîtresse en grande section, Marylène Lavernhe est arrivée à Marie-Mauron en 1968 pour y rester 28 ans, jusqu’à sa retraite en 1996 : « À mon arrivée, se souvient Marylène, on parlait de l’école maternelle du centre. J’ai proposé de la baptiser du nom de Marie Mauron, une écrivaine et poétesse que j’admirais. En juin 1981, elle est d’ailleurs venue à Fos-sur-Mer pour l’inauguration officielle. » Marylène poursuit : « Je pourrais vous parler de l’école durant des heures. L’ambiance était familiale. Aujourd’hui encore, j’ai gardé des liens incroyables avec beaucoup d’anciens élèves et leurs parents. J’avoue avoir un gros pincement au cœur en assistant à la démolition de l’école, conclut-elle. J’ai pu me rendre sur place, à l’emplacement de ma classe, et récupérer un morceau de gravat comme souvenir. »