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Alerte : le baccharis menace l’étang de l’Estomac ! Arbuste d’origine californienne qui peut atteindre 5 m de haut, le baccharis a été introduit en France au XVIIe siècle, pour « ses nombreuses qualités ornementales (vigueur, croissance rapide, tolérance au sel et au froid, absence de maladie) », comme le résume Wikipedia. Seulement voilà : ce sont ces mêmes qualités qui en font un adversaire redoutable ! Sa prolifération représente en effet une vraie menace. Imaginons le scénario catastrophe, décrit par le Collectif anti-baccharis, qui rassemble plusieurs associations environnementales : l’étang “est progressivement comblé du fait de la production importante de racines, branches et feuillages et par la fixation de matières en suspension dans les cours d’eau. Une fois les arbustes implantés, leur feuillage dense prive de lumière les autres plantes. De plus, ils absorbent une grande partie de l’eau des sels minéraux indispensables aux autres espèces de plantes. Affamées et privées de lumière, elles disparaissent. La présence du baccharis appauvrit grandement la biodiversité. Il règne en maître absolu sur les espaces qu’il colonise. » Sans compter la disparition des tortues, crapauds et l’attractivité bien moindre pour les oiseaux, hôtes de marque des espaces naturels fosséens. L’envahisseur va-t-il avoir raison du biotope de notre cher étang de L’Estomac ? Heureusement, non ! Nos vaillants héros du service Espaces verts s’attachent actuellement à l’arrachage de l’envahisseur, seule façon de s’en débarrasser : autrement, même taillé à ras, la repousse est foudroyante ! Mais l’opération s’avère complexe sur les rives de l’étang, où s’embourbent les engins. Autre difficulté rencontrée : la chaîne de métal attachée à l’arbuste et tractée par l’engin pour extirper de la terre l’indésirable a brisé net ! D’après le calendrier prévu, l’arrachage aurait dû être terminé, mais ces divers aléas l’ont retardé. Qu’importe : les agents ne se décourageront pas et le baccharis trépassera !
Olivier Bonnet