Environnement : L’étang et les Salins aux petits soins
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Préserver la richesse ornithologique des Salins et de l’étang de l’Estomac est la mission de l’association Eau et vie pour l’environnement (Eve), gestionnaire du site pour le compte de la Ville. Elle veille au quotidien de façon très rigoureuse sur la gestion hydraulique, afin de maîtriser les différents niveaux d’eau à l’aide de tout un système d’ouvrages tels que des canaux, tables salantes, bugets et martelières. En parallèle, depuis l’hiver 2015, plusieurs îlots de nidification pour les oiseaux ont été aménagés dans le cadre du programme européen Life, qui vise à favoriser la conservation des laro-limicoles coloniaux. L’association Eve intervient à chaque printemps pour entretenir ces îlots : « L’objectif est d’offrir des bancs sableux isolés des prédateurs terrestres aux avocettes, sternes naines et pierregarins, mouettes rieuses et goélands railleurs, qui reviennent nicher dans les Salins de Fos, précise Franck Bardem, le gestionnaire du site.
Il s’agit donc de nettoyer les îlots des déchets apportés par le vent et de retirer une partie de la végétation, principalement des salicornes. Les oiseaux vont pouvoir déposer et couver 3 à 4 œufs à même le sable dans une sorte de petit bol sommaire. Avec la gestion quotidienne des niveaux d’eau, ces îlots permettent de préserver les nids des prédateurs terrestres, les renards mais aussi les chats et les chiens errants. Les îlots sont prêts, les premiers oiseaux gagnent déjà les Salins, il n’y a plus qu’à laisser faire la Nature… »
OPÉRATION ARRACHAGE !
Arbuste d’origine californienne qui peut atteindre 5 m de haut, le baccharis bénéficie de sa croissance rapide, sa tolérance au sel et au froid pour coloniser les espaces naturels. Sa prolifération représente une vraie menace : « Les mares, vasières et anciens marais salants sont progressivement comblés du fait de la production importante de racines, branches et feuillages et par la fixation matières en suspension dans les cours d’eau, prévient le Collectif anti baccharis, qui rassemble plusieurs associations environnementales. Une fois les arbustes implantés, leur feuillage dense prive de lumière les autres plantes. De plus, ils absorbent une grande partie de l’eau des sels minéraux indispensables aux autres espèces de plantes. Affamées et privées de lumière, elles disparaissent. La présence du baccharis appauvrit grandement la biodiversité. Il règne en maitre absolu sur les espaces qu’il colonise. »
Sans compter la disparition des tortues, crapauds et l’attractivité bien moindre pour les oiseaux. Aussi le service Espaces verts de la Ville a-t-il lancé fin mars une opération, sinon d’éradication (très compliquée), du moins de forte limitation du phénomène. Pour cela, une seule solution : l’arrachage de la plante à l’aide d’une pelle mécanique sur les rives de l’étang. Il a fallu ménager un chemin, à travers un dense rideau de roselière, à l’aide d’une débroussailleuse autoportée, puis la pelle mécanique est entrée en action durant deux journées pour procéder à l’arrachage.