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Alors que les préoccupations et inquiétudes des effets de la pollution sur la santé et l’environnement sont de plus en plus fortes, le SPPPI Paca, Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles, en collaboration avec de nombreux partenaires locaux, a décidé de lancer, en 2018, le dispositif Réponses pour donner naissance à un projet collégial et répondre ainsi aux attentes des populations en Santé-Environnement sur l’ensemble des communes de l’arrondissement d’Istres. Parmi les acteurs concernés on retrouve notamment les associations, les collectivités dont la Ville de Fos-sur-Mer, l’État et les établissements publics, les industriels, les salariés sans oublier, depuis 2019, la mise en place d’un panel citoyen constitué par un groupe d’habitants et usagers du territoire.
147 actions menées
Sur le site Internet https://www.dispositif-reponses.org, l’ensemble du travail mené est présenté, avec notamment la mise en place de 147 actions mises en place sur le territoire afin de répondre aux attentes de la population et améliorer la qualité de l’air. On peut notamment citer la réduction des émissions de composés organiques volatils (COV) pour aller « au-delà » de la réglementation en vigueur, la mise en place avec l’Agence régionale de santé d’un observatoire départemental des cancers en lien avec l’environnement. L’amélioration de l’information du grand public fait aussi partie des axes de travail.
Transition industrielle
La présentation de l’avancée des travaux du dispositif Réponses, mercredi 15 mars, a aussi été l’occasion d’aborder de grands projets du territoire. Ainsi, Corinne Ramombordes, la présidente de Piicto, Plateforme industrielle et d’innovation du Caban-Tonkin, est venu présenter les ambitions du programme Syrius , Synergies Régénératives IndUstrielles Sud, dont le lancement est prévu le 3 avril prochain. Lauréat de l’appel à projet national Zibac, Zones industrielles bas carbone, ce programmeregroupe les principaux industriels de la Zone industrialo-portuaire de Fos, du pourtour de l’Étang de Berre jusqu’au bassin de Gardanne, ainsi que des acteurs de la logistique. Sa vocation est de constituer une zone pionnière de la décarbonation de l’industrie française ainsi que des territoires industriels « clef en main » pour les entreprises désireuses d’investir dans la transition écologique afin d’en faire un levier majeur de la réindustrialisation verte. Régis Passerieux, sous-préfet d’Istres, était également présent lors de cette rencontre organisé à Martigues. L’occasion pour lui d’évoquer le lancement prochain du Laboratoire industrie Fos-Berre qui vise à associer l’État, les collectivités territoriales, les acteurs industriels et économiques et les associations avec le grand public au sein d’une réflexion commune pour définir une vision claire et stratégique du territoire à l’horizon 2040.
Fos-sur-Mer pleinement mobilisée
Le dispositif Réponses est l’occasion pour la Ville de Fos-sur-Mer, qui siège au sein du collège des collectivités, de faire connaitre ses actions menées directement ou indirectement en faveur de la qualité de l’air. La Ville sensibilise ainsi ses administrés sur la thématique de l’air et relaie les alertes pollution grâce aux réseaux sociaux et à l’application Fos mobile (alerte qualité de l’air). Pour leur parfaite information, elle fait aussi le relais auprès des habitants des publications faites sur Allo Industries, et informe des enquêtes publiques et projets industriels pour qu’ils puissent émettre un avis. La commune apporte par ailleurs des informations plus générales sur les compétences des collectivités associées de près ou de loin à la qualité de l’air. On peut noter les mesures de préservation de l’environnement au travers des documents d’urbanisme et d’aménagement (trames vertes et bleues), la vigilance apportée à la dimension environnementale des projets industriels et infrastructures routières, ou encore la démarche « zéro phyto » et la gestion différenciée des espaces verts en faveur de l’environnement. Les élus du Conseil municipal des jeunes participent également à des ateliers afin « d’apporter leur pierre » à la création de campagne de communication dédiée aux plus jeunes via les réseaux sociaux.