Portrait : Laurent Moreau, une vie d’ostreiculteur

Rencontre avec Laurent Moreau, ostréiculteur, présent sur l'étal situé au port de plaisance Claude-Rossi et lauréat 2024 du Prix régional de la dynamique agricole

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En octobre dernier, Laurent Moreau recevait le Prix régional de la dynamique agricole, qui, depuis plus de 30 ans met en valeur la créativité, le savoir-faire et la capacité d’adaptation des exploitants. Pour Laurent : « Ce prix prestigieux vient récompenser des années d’efforts et tout le travail accompli. En 2025, j’espère bien avoir une récompense nationale. »

Ce prix est aussi le reflet d’une vie passée à développer l’élevage des huîtres et des moules au large du golfe de Fos. Laurent Moreau se souvient : « J’ai toujours vécu dans le milieu de la pêche. Mon grand-père était marinier. Mon père, pêcheur, s’est lancé dans l’élevage des moules puis des huîtres, dans l’anse de Carteau. Dès mes 14 ans, j’ai commencé à travailler progressivement à ses côtés, à avoir de l’expérience, avant de reprendre l’affaire familiale en 2015. »

Depuis, Laurent met toute son énergie et sa motivation au service de ses 6 parcs à huîtres : « Pour moi, l’innovation est essentielle. Je prends exemple sur ce qui se fait ailleurs, et notamment sur l’étang de Thau, où un ami ostréiculteur m’a donné l’idée de simuler le mouvement des marées. » Ainsi, grâce à un système hydraulique, les huîtres font des allers-retours dans l’eau. Laurent précise : « Cela leur permet de grandir moins vite et de développer leur chair. Ici, nos coquillages ont une saveur toute particulière grâce notamment au courant du Rhône, avec au final un léger goût de noisette. » Ce travail intense porte ses fruits, avec des produits vendus jusqu’en Italie et des consommateurs qui n’hésitent pas à venir parfois de loin pour déguster et acheter ses coquillages sur l’étal Laurent Moreau Coquillages, situé sur le port de plaisance Claude Rossi, ouvert tous les samedis et dimanches matin.


Laurent conclut : « C’est un travail très prenant, très physique, mais cela m’a toujours plu. Je suis dans mon élément et franchement je ne me vois pas faire autre chose. »

Laurent Moreau vend environ 80 tonnes d’huîtres chaque année