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Reflet d’une vision inédite et innovante du territoire, René Raimondi a proposé aux Fosséens de l’accompagner dans ” un voyage où l’audace et l’innovation feront de notre ville un territoire d’exception. “, lors d’un discours révolutionnaire et rassembleur, ce vendredi 13 janvier, lors de la cérémonie des vœux à la population. Le maire de Fos-sur-Mer souhaite ouvrir une nouvelle page de l’histoire industrielle de notre pays, une nouvelle page de la transition énergétique mondiale et a notamment pu, en évoquant son ambition de permettre à la Zone industrialo-portuaire (Zip) de devenir la première zone décarbonée d’Europe, mettre à l’honneur le programme Syrius, Synergies et résiliences industrielles sud du territoire industrielle allant de la Zip de Fos-sur-Mer à Gardanne, qui vise à accélérer et renforcer les dynamiques collectives de décarbonation locales et inter-filières portées par les acteurs privés et public locaux.
La nouvelle a été annoncée ce lundi 16 janvier par Roland Lescure, ministre délégué en charge de l’Industrie. Implantée sur la plateforme industrielle et d’innovation Caban-Tonkin, Piicto, dédiée à l’implantation de pilotes pré-industriels en lien avec l’innovation liée à la transition énergétique et écologique, est lauréate du projet national Zibac, Zones industrielles bas carbone, opéré par l’Ademe, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, à travers le programme Syrius, Synergies et résiliences industrielles sud du territoire industriel allant de la Zip de Fos-sur-Mer à Gardanne. Sa vocation est de constituer un territoire pionnier de la décarbonation de l’industrie française ainsi que des territoires industriels « clé en main » pour les entreprises désireuses d’investir dans la transition écologique, afin d’en faire un levier majeur de réindustrialisation verte.
Les principaux industriels du territoire Zip de Fos, du pourtour de l’Etang-de-Berre au bassin de Gardanne, et des acteurs de la logistique se sont fédérés pour définir plusieurs scenarii de décarbonation à l’échelle de ce périmètre. Cette réponse collective et intersectorielle a été coordonnée par l’association Piicto et co-pilotée avec des partenaires experts (Capenergies, Novachim), l’autorité portuaire (Gpmm, Grand port maritime de Marseille) avec l’implication des collectivités territoriales. Elle a permis de structurer, durant l’année 2022, le programme Syrius, dont la qualité du dossier a été saluée par l’Ademe, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.
Le programme Syrius a pour objectif d’accélérer la mutation des territoires industriels et de la logistique en définissant des trajectoires de décarbonation qui prennent appui sur des projets collectifs d’infrastructures partagées complémentaires aux actions individuelles des industriels. Elaborée durant 24 mois, cette feuille de route devra permettre de fixer et d’atteindre des objectifs de décarbonation à horizon 2030/2050, compatibles avec ceux définis dans la Stratégie Nationale Bas-Carbone (qui fixe un objectif de –81% d’émissions de Gaz à Effet de Serre en 2050 par rapport à 2015 pour le secteur de l’industrie). Cette dynamique collective permettra d’identifier les projets structurants, les investissements prioritaires et les principaux jalons pour atteindre ces objectifs de décarbonation, de diminuer l’empreinte carbone du territoire et la dépendance aux importations, mais également de mieux maîtriser et s’adapter à un ensemble de risques liés au changement climatique.
Co-financé à 50% par l’Ademe et à 50% par les acteurs de l’industrie et de la logistique, le programme Syrius disposera d’un budget total de près de 9 M€ sur 2 ans pour financer un socle d’animation et réaliser une trentaine d’études structurantes d’ingénierie et de faisabilité qui permettront de définir des trajectoires de décarbonation et d’identifier les principaux projets à mettre en œuvre et à accompagner sur ce territoire.
Ces études seront menées sur les années 2023 et 2024 et couvriront différents thèmes : Écologie Industrielle et Territoriale ; Vecteurs énergétiques/réactifs et infrastructures (dont hydrogène); Captage, Utilisation et Séquestration du Carbone et changements de procédés; Optimisation et décarbonation de la logistique ; Développement local et attractivité.
Ces études devront recenser l’ensemble des projets inter-industriels contribuant à l’atteinte de ces objectifs de décarbonation (Exemples: réseaux de capture, de revalorisation et de séquestration de CO2, d’hydrogène, valorisation de vapeur, etc.), définir leurs conditions d’optimisation et de mise œuvre à partir de 2025 sur une période de 6 à 8 ans.