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Avec les beaux jours, la chenille processionnaire du pin fait son apparition annuelle à Fos-sur-Mer, apportant avec elle un ensemble de défis et de préoccupations pour la population. Ces petites créatures descendent des pins pour s’enfouir dans le sol, amorçant leur processus de métamorphose. Cependant, leur présence ne se limite pas à une simple transformation innocente ; elle comporte des risques pour la santé humaine et animale.
Les chenilles processionnaires sont dotées de micro-poils dont la projection dans l’air constitue une réaction de défense lorsqu’elles se sentent menacées. Ces poils libèrent une toxine urticante capable de provoquer des réactions cutanées désagréables persistant pendant plusieurs jours. Leur volatilité les rend également susceptibles d’être inhalées ou de venir en contact avec les muqueuses, pouvant entraîner des lésions oculaires et des troubles respiratoires chez l’homme. Pour les animaux, le simple fait d’ingérer ou de lécher une chenille peut être fatal, nécessitant une intervention vétérinaire immédiate.
Cette année, à Fos-sur-Mer, la ville a lancé sa campagne de lutte contre la chenille processionnaire du pin avec une avance remarquable de plus d’un mois par rapport aux années précédentes. Cette initiative anticipée est motivée par une prolifération exceptionnelle, attribuée en partie à la douceur inhabituelle de l’hiver. Depuis plus d’un mois déjà, la municipalité s’emploie à réaliser des opérations d’échenillage manuel, une technique consistant à couper les nids des chenilles. En outre, la ville a augmenté le nombre de pièges, en ajoutant 30 nouveaux dispositifs cette année. Cette campagne se poursuivra jusqu’en mai-juin, avec un focus sur le piégeage des papillons mâles à l’aide de pièges à phéromones. Bien qu’une éradication totale de ce nuisible soit improbable, la municipalité s’efforce de limiter au maximum les désagréments causés par leur présence.