Industrie : H2V répond aux besoins du territoire

L’ajout d’une brique complémentaire de production d’e-kérosène modifie le projet initial H2V Marseille-Fos

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Lundi 25 novembre, dans le cadre de la concertation continue, les dirigeants d’H2V  présentent une évolution majeure pour le projet H2V Marseille-Fos afin de s’adapter aux exigences du marché de l’aviation durable. En effet, à partir de 2030, les obligations réglementaires européennes imposeront un taux d’incorporation progressif d’e-kérosène à toutes les compagnies aériennes opérant en Europe. La perspective d’une telle réglementation a conduit les porteurs du projet à faire évoluer le projet initial avec l’intégration d’une brique supplémentaire de production d’e-kérosène. Une étape supplémentaire pour un projet qui va contribuer fortement à la décarbonation des mobilités lourdes, dont celle du secteur aérien.

Pour rappel l’hydrogène bas carbone, produit par électrolyse de l’eau, peut-être converti en e-carburant, par réaction avec du CO2. Ces e-carburants constituent un levier important de décarbonation des mobilités lourdes, aérien et maritime. En adaptant le projet aux futures exigences de la réglementation, H2V est un projet qui répond aux besoins identifiés du territoire. En effet, le quart Sud-Est de la France est la 2e zone de consommation de kérosène en France. Elle affiche une consommation annuelle de 1,2 millions de tonnes en 2019. Ainsi, avec le début des mandats d’incorporation obligatoires d’e-kérosène, les besoins du territoire sont bien identifiés. Au niveau de la ZIP de Fos, ils sont estimés à 22 000 tonnes par an dès 2030 et 75 000 tonnes par an dès 2035. Dans la phase 1 du projet, H2V avait pour objectif de produire de l’e-méthanol destiné au transport maritime, mais les compagnies maritimes n’auront la nécessité de faire appel à l’e-méthanol qu’à l’horizon de 2035. Le fait de privilégier la production d’e-kérosène plutôt que de l’e-méthanol a des conséquences sur le projet initialement présenté lors de la concertation préalable notamment une diminution de la consommation d’électricité et diviser par trois le besoin en eau.

En résumé, l’évolution du projet H2V Marseille-Fos avec l’ajout d’une brique complémentaire de production d’e-kérosène permet de proposer une offre locale et complète autour du triptyque hydrogène bas carbone, e-méthanol et e-kérosène. Cette modification du projet initial est possible grâce aux installations suivantes :

  • Capacité de production d’hydrogène bas-carbone réduite, passant de 84 000 à 44 000 tonnes par an, représentant une capacité d’électrolyse passant de 600 MW à 300 MW ;
  • Accroissement de la production d’e-carburants avec une hausse de la capacité de production totale d’e-méthanol  et une production d’e-kérosène, d’une capacité pouvant aller jusqu’à 75000 tonnes par an.

Par ailleurs, dans sa version actualisée, le projet prévoit une mise en service unique en 2029 contre initialement une mise en service en deux phases, 2028 et 2030. Le principe d’une mise en service unique offre de bénéficier d’économies d’échelle améliorant la compétitivité du site.

A l’issue de la présentation de l’évolution du projet une série de questions ont été posées dont notamment sur les impacts sur l’environnement, le trafic mais aussi sur les emplois et les possibilités de formation pour adapter les transferts de savoir-faire entre les entreprises existantes et H2V.

Pour plus d’informations : www.concertation-h2v-marseille-fos.fr