Citoyenneté : Fos, Terre de Sportives : Colomba Ansaldo, la danseuse voyageuse
Publié le
« En réussissant à vivre de ma passion pour la danse, je réalise un rêve que j’avais depuis l’adolescence. Surtout en France, un pays magnifique, un pays où l’art a toute sa place. » Avec son accent espagnol originaire d’Amérique du Sud, Colomba Ansaldo à 34 ans est heureuse d’annoncer qu’elle a atteint un de ses principaux objectifs : devenir professeure de danse contemporaine. Pourtant, si l’on revient dix ans en arrière, cet accomplissement était loin d’être acquis.
Colomba est née dans la ville de Santiago, capitale du Chili, où elle a suivi toute sa scolarité jusqu’à intégrer une université privée, La Universidad Academia de Humanismo Cristiano, pour y commencer des études supérieures d’interprétation et pédagogie en danse. Ses études s’approfondissent au centre de danse Espiral, un établissement renommé qui a pour vocation de développer la danse en direction des quartiers populaires et d’ouvrir la culture chilienne à la danse contemporaine. C’est l’occasion pour Colomba de bénéficier d’une riche expérience et multiplier les rencontres : troupes, professeurs, danseurs, étudiants… les passionnés de danse s’y bousculent.
A 24 ans, une nouvelle page se tourne, la latina quitte son pays natal et entreprend un long voyage en Australie. Elle gagne sa vie en allant d’un petit boulot à l’autre : serveuse, cours de danse… c’est aussi un moyen efficace pour apprendre l’anglais. Au cours de cette période, elle va faire la rencontre d’un français né à Fos-sur-Mer, celui qui deviendra son mari. Son âme d’aventurière la conduit à repartir en voyages en Asie, Inde, Vietnam, Birmanie, Cambodge et puis un choix familial est pris : venir s’installer en France, à Fos-sur-Mer. « C’était la première fois que je venais en France, et j’ai été agréablement surprise par la beauté des paysages, le calme et la tranquillité. » Colomba nous fait part de son engouement lors de sa découverte de Fos. Elle fait alors son maximum pour s’intégrer au mieux, en commençant par rechercher la validation d’équivalences françaises de ses diplômes de danse.
« La barrière de la langue a été un frein au début, en particulier pour trouver du travail. » La jeune femme se rappelle de ses difficultés à trouver du travail particulièrement la première année en attendant de recevoir ses papiers officiels. Mais sa persévérance va payer, elle finit par décrocher un premier travail en 2018 : elle dispense des cours de Zumba auprès des enfants en milieu associatif. Petit à petit, son emploi du temps s’étoffe, elle intervient à la Maison pour tous, au foyer des seniors, pour différentes associations culturelles ou sportives, auprès de tous les publics. Elle met à contribution son professionnalisme et sa bonne humeur rayonne sur son entourage. « En plus de la danse, j’avais à cœur de partager avec les gens, de prendre soin d’eux, tout en leur apportant une pédagogie créative autour du langage corporel. »
Colomba se sent aujourd’hui pleinement à sa place et vit un véritable accomplissement dans sa profession. Elle bénéficie de la reconnaissance de ses élèves et aussi des professionnels du secteur. Son recrutement à la Maison de la Danse Pulsion il y a 2 ans est un aboutissement, en permettant un travail en équipe et une collaboration régulière avec des chorégraphes. Les sollicitations de Colomba ne manquent pas : cours de danse, de bien-être, renforcement musculaire, stretching, zumba, pilate, préparations de gala… Son principal métier demeure néanmoins l’apprentissage de la danse contemporaine pour tous les âges et tous les niveaux, débutant au avancé.
Colomba est désormais bien ancrée à Fos-sur-Mer, elle est même devenue maman d’un petit garçon de 3 ans. Nous ne pouvons que saluer son investissement local et lui souhaiter de continuer sur sa lancée en partageant sa passion avec le plus grand nombre.