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“À 17 ans, j’ai réalisé ma première sculpture en cachette de mes parents car ils préféraient que je me concentre sur mes études.» Jean-Claude, 75 ans, se souvient, avec émotion, de cette fibre artistique naissante qui ne l’a plus jamais quitté ensuite. Cet ancien technicien métallurgiste se rappelle aussi de son inscription à la Maison pour tous de Fos, dans les années 70, pour s’adonner à la photographie ainsi que la découverte, quelques années plus tard, de la peinture : «Je ne pensais alors qu’à peindre, peindre et toujours peindre. Ensuite, j’ai retrouvé le plaisir de la sculpture et je continue aujourd’hui à travailler le bois autour du thème des oiseaux et de la nature. »
Même s’il s’en défend, son âme d’artiste a forcément rejailli sur toute la famille : « Cela s’est fait tout seul, je n’ai jamais cherché à perpétuer quoi que ce soit.» La famille Quadri a bel et bien le gêne de l’art dans les veines, à l’exemple de Jérôme, 47 ans, le fils de Jean-Claude, qui vit aujourd’hui de sa passion : le cinéma : «J’ai très vite eu un ‘’coup de foudre’’ pour l’image. Je suis un vrai autodidacte. Mon école, c’était la médiathèque de Fos où je passais le plus clair de mon temps pour apprendre. » Son père lui coupe la parole en souriant : « Il me piquait aussi mon caméscope ! » Jérôme reprend : « Aujourd’hui je suis très fier d’avoir réussi à en faire mon métier, en étant réalisateur de films. »
Là encore, la fibre artistique a passé les générations. Élya, 19 ans, la fille aînée de Jérôme, est inscrite dans une école d’apprentissage de cinéma d’animation 3D à Avignon : «J’ai commencé à faire du dessin très jeune, puis de la photo et après de la vidéo en réalisant des courts métrages avec mes amis. Passionnée de dessins animés, j’espère bien travailler un jour pour un grand studio d’animation. »
Chez les Quadri, la transmission artistique n’est donc pas prête de s’éteindre.