Environnement : Étang de l’Estomac : les agents des Espaces verts attaquent une plante invasive

Sa prolifération menace l’écosystème : l’opération d’arrachage du baccharis est lancée !

Publié le

Arbuste d’origine californienne qui peut atteindre 5 m de haut, le baccharis a été introduit en France au XVIIe siècle, pour « ses nombreuses qualités ornementales (vigueur, croissance rapide, tolérance au sel et au froid, absence de maladie) », comme le résume Wikipedia. Seulement voilà : ce sont ces mêmes qualités qui en font un adversaire redoutable ! Sa prolifération représente en effet une vraie menace : « Les mares, vasières et anciens marais salants sont progressivement comblés du fait de la production importante de racines, branches et feuillages et par la fixation matières en suspension dans les cours d’eau, prévient le Collectif anti-baccharis, qui rassemble plusieurs associations environnementales. Une fois les arbustes implantés, leur feuillage dense prive de lumière les autres plantes. De plus, ils absorbent une grande partie de l’eau des sels minéraux indispensables aux autres espèces de plantes. Affamées et privées de lumière, elles disparaissent. La présence du baccharis appauvrit grandement la biodiversité. Il règne en maitre absolu sur les espaces qu’il colonise. » Sans compter la disparition des tortues, crapauds et l’attractivité bien moindre pour les oiseaux, hôtes de marque des espaces naturels fosséens. L’envahisseur va-t-il avoir raison du biotope de notre cher étang de L’Estomac ?

Arrachage à la pelle mécanique

Afin d’éviter une telle issue, le service Espaces verts de la Ville a lancé, ce vendredi 31 mars, une opération sinon d’éradication (très compliquée), du moins de forte limitation du phénomène. Pour cela, une seule solution : l’arrachage de la plante à l’aide d’une pelle mécanique sur les rives de l’étang. En effet, couper les souches, même à ras, entraîne immanquablement une repousse annuelle ! Pour pouvoir procéder à l’arrachage, il a fallu ménager un chemin, à travers un dense rideau de roselière, à l’aide d’une débroussailleuse autoportée. La pelle mécanique devrait intervenir d’ici une dizaine de jours et les agents estiment que l’opération durera une ou deux journées, « suivant si tout se passe bien ou pas ! ».