Environnement, Industrie : Décarbonation : lancement du programme Syrius

Après avoir été lauréat de l’appel à projet national Zibac, Zones industrielles bas carbone, le programme Syrius, porté par l’association Piicto, a été lancé ce lundi 3 avril en présence de René Raimondi et de nombreux élus fosséens.

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À l’image de la vision portée par le maire de Fos-sur-Mer, de permettre à notre territoire de devenir le démonstrateur mondial de la transition énergétique, en développant une économie plus soucieuse de l’environnement, durable et circulaire, le programme Syrius, Synergies régénératives industrielles sud, regroupe les principaux industriels de la Zone industrialo-portuaire de Fos, du pourtour de l’étang de Berre jusqu’au bassin de Gardanne, ainsi que des acteurs de la logistique. Sa vocation est de constituer une zone pionnière de la décarbonation de l’industrie française ainsi que des territoires  industriels « clef en main » pour les entreprises désireuses d’investir dans la transition écologique, afin d’en faire un levier majeur de la réindustrialisation verte.

Ce lundi 3 avril, René Raimondi et les élus fosséens ont retrouvé à la Villa Khariessa, à Martigues, de nombreux représentants de collectivités, industriels, acteurs de l’énergie et de la logistique en présence également du préfet de Région et du sous-préfet de l’arrondissement d’Istres. Pendant toute la matinée, échanges, réflexions ont permis, au travers des tables rondes de présentation du programme Syrius, d’évoquer les enjeux locaux et nationaux de la décarbonation.

Une trentaine d’études au programme

Le 16 janvier dernier, Roland Lescure, ministre délégué en charge de l’Industrie, annonçait que les zones industrialo-portuaires de Dunkerque et de Fos-sur-Mer, au travers du programme Syrius étaient lauréates à l’appel à projets Zibac, Zones industrielles bas carbone, opéré par l’Ademe, Agence de l’environnement et de la maitrise d’énergie, qui s’inscrit dans le cadre du dispositif France 2030. Ainsi, l’Etat soutient financièrement le déploiement accéléré des technologies, infrastructures et réseaux nécessaires à la décarbonation de l’industrie.

Porté par Piicto, Plateforme industrielle et d’innovation du Caban-Tonkin et mobilisant plus de 40 industriels de Fos-sur-Mer jusqu’à Gardanne, le programme Syrius dispose d’un budget total de près de 9 millions d’euros sur deux ans, financé pour moitié par l’Ademe et pour moitié par les acteurs de l’industrie et de la logistique. Il s’agit de réaliser, dans un premier temps, une trentaine d’études d’ingénierie et de faisabilité. Parmi les axes de travail, certains vont contribuer à la transformation de notre tissu industriel, moins gourmand en matières premières, favorisant le recyclage et réduisant les rejets dans l’atmosphère, tout en développant sa compétitivité. Il y a aussi la création de réseaux de capture et d’utilisation du CO₂, ou encore le développement de la filière hydrogène.

Vers des projets structurants

Menées pendant les deux prochaines années, ces études permettront de recenser l’ensemble des projets interindustriels et études complémentaires à mettre prioritairement en œuvre à partir de 2025. Cette nouvelle phase d’accompagnement, prévue pour durer 6 à 8 ans, s’accompagnera de nouveaux financements afin de concrétiser ces projets et de permettre à notre territoire de répondre aux défis environnementaux du XXIe siècle.

Piicto en bref

Créée en 2014, l’association Piicto, plateforme industrielle et d’innovation du Caban-Tonkin, regroupe désormais plus d’une cinquantaine de membres avec des industriels, le port de Marseille-Fos de Marseille, des collectivités locales comme la Ville de Fos-sur-Mer, ou encore des services de l’État. Présidée par Corinne Ramombordes, Piicto réunit l’ensemble des acteurs concernés par le programme Syrius. L’objectif est de permettre notamment à la Zone industrielle de Fos de devenir un site de référence en améliorant, entre autre, la compétitivité et le développement d’activités industrielles et de l’innovation. Cette ambition passe, entre autres, par le renforcement du climat de confiance entre les parties prenantes, la pérennisation de la dynamique d’écologie industrielle et territoriale ou encore l’investissement dans l’innovation et l’expérimentation pour développer de nouveaux projets.