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Le 7 décembre dernier, René Raimondi, maire de Fos-sur-Mer, était présent lors de l’un des rendez-vous organisé dans le cadre des concertations préalables des industriels GravitHY avec le projet d’implantation d’une usine de production de fer réduit bas carbone ainsi qu’H2V qui souhaite construire un site de production d’hydrogène bas carbone et de e-méthanol.
Ce soir-là, au théâtre de la Manare à Saint-Mitre-les-Remparts, les besoins en électricité étaient au centre des débats. Au-delà, du raccordement au réseau électrique des futures implantations, GravitHY, H2V ainsi que la giga-usine Carbon de fabrication de produits photovoltaïques, du côté de la darse 1, dans la zone du Caban sud, avec la création de liaisons souterraines ou aérienne et la construction d’un nouveau poste électrique de 400 kV, la nécessité d’adapter le réseau électrique pour répondre, à terme, à l’ensemble de la demande de tous les porteurs de projet apparaît comme cruciale.
Selon RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, la consommation électrique devrait doubler dans notre région d’ici 2030. La décarbonation des industries se traduit par des besoins de puissances électriques très importantes. A titre d’exemple, l’hydrogène bas carbone se fait grâce à l’utilisation d’électricité et de l’eau comme matière première. La production de fer réduit bas carbone, proposée par GarvitHY repose aussi sur l’utilisation massive de l’électricité en lieu et place des énergies fossiles.
Gilles Odone, délégué RTE Méditerranée précise : « Au-delà des implantations en cours, notre objectif est bien de pouvoir répondre à l’ensemble des demandes en électricité : celles des industriels, des entreprises de la région qui modifient progressivement leurs usages et celles des habitants. Si aujourd’hui, notre réseau construit dans les années 70 est apte à répondre aux besoins actuels, nous savons qu’il ne satisfera pas tous les besoins à venir. » Pour RTE, l’enjeu est immense puisque l’ambition à terme sera bien de répondre à ces nouveaux besoins pour atteindre la neutralité carbone en 2050. « Pour atteindre nos objectifs, il faudra activer plusieurs leviers essentiels : l’efficacité énergétique, les mesures de sobriété, le développement des énergies renouvelables et du nucléaire.» précise Gilles Odone.
Afin de répondre dans les temps à ce besoin très important, RTE prévoit la création d’une nouvelle colonne vertébrale pour le réseau : une ligne électrique à 400 000 volts, de 65 kilomètres environ, entre les postes de La Feuillane à Fos-sur-Mer et Jonquières-Saint Vincent (30), pour un coût estimé à 300 millions d’euros et une mise en service à l’horizon 2028 cette ligne connect la ZIP depuis le Nord sans aucun inpacte sur nos zones urbaines qui en sont éloignées. La concertation publique sur ce projet devrait d’ailleurs avoir lieu du 12 février au 7 avril 2024
Face à l’ampleur des besoins de la région, RTE prévoit ainsi d’une part d’optimiser et de renforcer le réseau électrique actuel et d’autre part de créer un nouvel axe de forte capacité. Autre projet d’envergure, le passage de la ligne Fos-Réaltor, de 225 000 volts à 400 000 volts. Il s’agit d’une des lignes passant au sud de notre commune, près des salins et dont la Ville et les habitants souhaitent depuis longtemps l’enfouissement ou le dévoiement. Gilles Odone précise : « Aujourd’hui des études sont menées sur ce sujet. Il faut tenir compte des contraintes techniques, de l’urbanisme et de l’environnement. Nous travaillons avec la Ville à la recherche de solutions. »