Dossier du mois : Chez ArcelorMittal, le premier chantier de décarbonation progresse

Lors de son discours des vœux à la population, René Raimondi,
avait évoqué les investissements importants réalisés sur le site
d’ArcelorMittal afin d’accélérer la décarbonation de sa production.
La mise en service d’une première unité est d’ores et déjà prévue en 2024

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Selon René Raimondi, maire de Fos-sur-Mer, « Les entreprises de notre bassin économique seront les moteurs de l’avenir et ensemble, nous serons au rendez-vous de l’histoire ». Après avoir évoqué le 13 janvier, dans une salle polyvalente du complexe Parsemain très bien garnie, les nombreux projets qui permettront à notre territoire de devenir la capitale de la transition énergétique, la première zone décarbonée d’Europe, le maire de Fos-sur-Mer s’est rendu le 2 février, avec Philippe Troussier, adjoint au maire délégué à l’Environnement, sur le site d’ArcelorMittal, où d’importants investissements sont prévus.


À l’unisson de cette vision partagée afin de permettre à notre industrie de répondre aux défis du XXIe siècle, Bruno Ribo, le président d’ArcelorMittal Méditerranée, a d’ailleurs mis en avant « cette ambition tout à fait convergente avec notre engagement de produire des aciers meilleurs pour la planète et ses habitants, indispensable pour la transition climatique et énergétique. Cet engagement marque le début d’une véritable révolution industrielle qui transformera complétement nos procédés pour aller vers la neutralité carbone. » Pour la première étape de décarbonation de moins 35% en 2030, tout en maintenant ses capacités de production, pas moins de 1,7 milliards d’euros sont investis, avec le soutien de l’État, à Fos-sur-Mer et Dunkerque, avec de grands projets structurants pour le site fosséen, grâce notamment à la construction en cours d’une première unité, un four poche, qui permettra déjà de réduire les émissions de CO₂ de 10%.

UN FOUR POCHE


Sans rentrer dans tous les détails techniques, il faut savoir que l’acier est 100% recyclable, c’est-à-dire qu’après le processus de recyclage, le même matériau est obtenu avec la même qualité. En réutilisant de l’acier, on utilise moins de minerai de fer et surtout moins de charbon, principal émetteur de CO₂. La construction de ce four poche, dans le cadre du projet Aciers circulaire de Fos, représente un investissement pour l’industriel de 73 millions d’euros, soutenu par l’Etat à hauteur de 15 millions d’euros dans le cadre du volet décarbonation de France Relance avec l’Ademe, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Il va permettre, d’ici 2025, de multiplier par cinq la quantité d’acier recyclé intégrée à la production du site d’ArcelorMittal Méditerranée. Le chantier de construction est actuellement en cours. Sur une emprise au sol de 4 000 m2, il consiste à installer un four poche composé de 500 tonnes d’acier, d’une puissance installée de 50 MW, avec la création de 6 salles électriques, 300 mètres de bande transporteuse et une nouvelle salle de conduite pour les opérateurs.

La mise en service de cette nouvelle unité est prévue début 2024. Selon Bruno Ribo, « L’acier est au cœur des chaînes de valeur d’aujourd’hui et de demain. L’adaptation au changement climatique est un enjeu majeur de notre industrie pour contribuer à en limiter les effets pour les populations environnantes et accompagner la décarbonation de l’économie. C’est une transformation inédite que vit le site de Fos-sur-Mer pour se décarboner ! »

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