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Diplômé de l’École nationale supérieure des mines de Paris, Bruno Ribo a réalisé toute sa carrière professionnelle dans la sidérurgie, en intégrant tout d’abord, en 1989, l’usine Usinor à Dunkerque. L’actuel président d’ArcelorMittal Méditerranée se souvient : « Je voulais m’impliquer dans un univers à forte dimension humaine. Nos équipes travaillent l’acier, un produit fabuleux que l’on retrouve dans la plupart des éléments de notre quotidien. Très vite, j’ai pu me rendre compte de la fi erté et de la passion des salariés, tous conscients de l’importance de notre secteur d’activité. » En 1997, il quitte le Nord de la France pour travailler dans de nombreux pays comme l’Espagne, la Roumanie, la Macédoine ou encore la Turquie, avant de venir s’installer dans notre région et prendre la tête, en 2018, d’ArcelorMittal Méditerranée, qui comprend les sites de Fos-sur-Mer et de Saint-Chély-d’Apcher en Lozère : « Ce qui m’a marqué le plus en revenant en France, c’est l’importance des sujets liés à l’environnement. Dès mon arrivée à Fos-sur-Mer, la réduction de l’impact environnemental de notre production a donc été l’une de mes priorités. »
Pourtant en 2021, le site de Fos-sur-Mer est régulièrement pointé du doigt suite à une série d’incidents provoquant d’importants panaches de fumée alors même que des investissements importants étaient lancés afin d’éviter ce type d’émission. Selon Bruno Ribo, : « Nous comprenons vraiment les attentes légitimes de la population et des riverains et nous devons y répondre. Il s’agit également de faire preuve de pédagogie pour mieux expliquer ce que l’on fait, les enjeux, les contraintes et les solutions à l’étude. Nous devons être aussi plus réactifs afi n d’informer la population en cas de problème. Aujourd’hui, une industrie ne peut se maintenir que si elle est acceptée par les riverains. » Dans ce contexte, les investissements majeurs, avec la fabrication actuelle du four poche et le projet du four électrique, représentent des atouts importants pour permettre à notre territoire de devenir la première zone décarbonée d’Europe.
Le président d’ArcelorMittal Méditerranée précise : « Nous sommes engagés dans une démarche Responsible steel,(Acier responsable en français NDLR), afin de produire un acier éthique basé notamment sur le recyclage du matériau, tout en garantissant une bonne qualité de fabrication. Le four électrique, qui remplacera progressivement d’ici 2030 un des deux hauts-fourneaux, sera l’un des plus gros équipements de ce type dans le monde et contribuera à l’ambition d’une neutralité carbone d’ici 2050. » Ces projets représentent, pour Bruno Ribo, : « une opportunité exceptionnelle de développement qui va s’accompagner de plans de recrutement et de formation ». Cette dynamique s’inscrit pleinement dans la vision portée par René Raimondi, maire de Fos-sur-Mer, qui souhaite permettre à notre territoire de devenir une zone modèle de la transformation énergétique mondiale et de la décarbonation. Selon le président d’ArcelorMittal Méditerranée : « C’est pour nous la très bonne nouvelle de ce début d’année avec une mobilisation de nombreux acteurs, soucieux de travailler ensemble. Un travail de co-construction essentiel, d’autant que l’industrie fait partie intégrante de l’ADN de notre territoire. » Évoquant son ambition de permettre au site sidérurgique de Fos de répondre aux défi s du XXIe siècle, Bruno Ribo conclut : « La passion pour mon métier est toujours aussi forte. De toute façon, je me dois d’être à la hauteur des formidables équipes que j’encadre. »